- Après sa frappe ciblant des cadres du Hamas à Doha (Qatar), le ministre israélien de la Défense a menacé de viser ses ennemis « où qu’ils soient ».
- « Je dis au Qatar et à toutes les nations qui hébergent des terroristes : vous devez soit les expulser, soit les traduire en justice », a lancé pour sa part le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
- Selon le mouvement islamiste, six personnes auraient été tuées dans le bombardement israélien.
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Israël et le Hamas en guerre
Israël traquera ses ennemis partout. Au lendemain de frappes aériennes menées par l’État hébreu contre des cadres du Hamas à Doha (Qatar), les dirigeants du gouvernement israélien n’ont pas exclu d’autres opérations de ce type à l’avenir. « La politique sécuritaire d’
Israël
est claire : son bras long agira contre ses ennemis, où qu’ils soient. Ils n’ont nulle part où se cacher
« , a ainsi averti ce mercredi 10 septembre le ministre de la Défense, Israël Katz. « Si les meurtriers et les violeurs du Hamas n’acceptent pas les conditions posées par Israël pour mettre fin à la guerre, en premier lieu la libération de tous les otages, et leur désarmement, ils seront détruits et Gaza sera détruite.
«
Netanyahou menace le Qatar et « toutes les nations qui hébergent des terroristes »
Un argumentaire également repris par le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. « Je dis au Qatar et à toutes les nations qui hébergent des terroristes : vous devez soit les expulser, soit les traduire en justice
« , a-t-il lancé. « Parce que si vous ne le faites pas, nous le ferons.
» Selon le Hamas, la frappe israélienne de mardi a tué six personnes, mais n’aurait « pas réussi à assassiner les membres de la délégation chargée des négociations
» pour trouver une issue au conflit meurtrier dans la bande de Gaza. Toujours d’après des sources issues de l’organisation islamiste, six dirigeants, dont le négociateur en chef Khalil al-Hayya, Khaled Mechaal, ancien numéro un, et Zaher Jabarine, responsable du mouvement en Cisjordanie, étaient dans le bâtiment au moment de l’attaque.
Le bombardement israélien a été critiqué par de nombreuses puissances internationales. Le Qatar a condamné l’opération, tout en indiquant vouloir poursuivre ses efforts de médiation dans le cadre de ce conflit. Le président américain Donald Trump, pourtant soutien du gouvernement de Benyamin Netanyahou, s’est montré contrarié par l’intervention. « Je ne suis pas ravi
» et « je suis très mécontent
« , a dit mardi le président américain pendant un bref échange avec la presse avant d’aller dîner dans un restaurant proche de la Maison-Blanche. « Les frappes israéliennes (…) au Qatar sont inacceptables quel qu’en soit le motif
« , a de son côté déploré le président français Emmanuel Macron mardi.
Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU à la demande de Doha a été reportée à jeudi. Les frappes israéliennes au Qatar interviennent au moment où Donald Trump assurait il y a quelques jours intensifier les efforts diplomatiques pour mettre un terme au conflit à Gaza. Le président avait ainsi assuré que les États-Unis menaient une « négociation approfondie
» avec le mouvement islamiste palestinien concernant les otages israéliens retenus à Gaza.