Après un nouvel été marqué par deux vagues de chaleur intenses, un incendie ravageur dans l’Aude et de multiples arrêtés de sécheresse pris sur tout le territoire, la France regarde-t-elle ailleurs ? Pour éclairer l’enjeu crucial de l’adaptation au changement climatique, souvent laissé dans l’ombre, les experts de l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE) ont recensé toutes les dépenses engagées pour préparer la société au choc du réchauffement de l’atmosphère.
Selon eux, 1,7 milliard d’euros ont été directement investis dans l’adaptation en 2025, ce qui démontre une prise en compte de ce dossier sans que cela soit encore suffisant. « La période 2020-2024 a constitué un réel moment d’appropriation des enjeux et de montée en charge des moyens nationaux. A ce jour, nous n’identifions plus d’angle mort évident même si les montants ou le périmètre couvert restent limités à ce stade », peut-on lire dans ce document que Le Monde a pu consulter et intitulé « Adapter la France à + 4 °C, moyens, besoins, financements ».
Dans le détail, les fonds dévolus à l’adaptation se répartissent principalement cette année dans les crédits alloués aux agences de l’eau (939 millions d’euros pour financer des projets consacrés, par exemple, à la rénovation des réseaux et donc à la préservation de la ressource), mais aussi sur le fonds vert et le fonds Barnier (714 millions d’euros pour les projets d’adaptation dans les collectivités locales et pour compenser les pertes liées aux catastrophes climatiques).
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