S’il existe un élixir rock de jeunesse, Brett Anderson en connaît certainement la formule magique. Lorsque le leader du groupe anglais Suede entre dans le salon d’un hôtel parisien, où il assure la promotion de leur nouvel album, les regards se posent magnétiquement sur lui. Le dandy rock, qui fêtera ses 58 ans le 29 septembre, a conservé sa silhouette élancée : mèche brune impeccable, chemise blanche et manches retroussées façon Obama, ce marié et père de famille de longue date incarne une certaine élégance britannique.
Trois ans après Autofiction, qui avait atteint la deuxième place des charts au Royaume-Uni, Antidepressants, symbolique dixième album paru le 5 septembre, présente le quintette londonien en forme olympique. Un époustouflant retour placé sous le signe des guitares angulaires postpunk, moiré de cette flamboyance bowiesque qui imprègne leurs chansons depuis leur premier single, The Drowners, en 1992. Le Dorian Gray de la britpop et son loquace bassiste Mat Osman, complice historique tout aussi svelte et élégant, révèlent les secrets de leur stupéfiante longévité.
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