Il n’a pas encore de programme et ne prétend pas connaître la ville. En quête d’un mandat municipal et faute de place en région parisienne, Louis Sarkozy a trouvé refuge à Menton (Alpes-Maritimes), une coquette ville portuaire à la frontière italienne polluée par de nombreuses affaires. La situation idéale pour un candidat parachuté : dans ce paysage secoué par les scandales, le fils de l’ancien président de la République (2007-2012) Nicolas Sarkozy, par ailleurs chroniqueur pour LCI, RMC et le magazine d’extrême droite Valeurs actuelles, veut incarner la promesse d’un renouveau. Il souhaite le « rétablissement du calme politique et judiciaire dans cette ville », martèle-t-il, au micro de BFM-TV, jeudi 11 septembre. Les Républicains (LR) ou sans étiquette : il ignore encore sous quelle bannière il se présentera, selon Paris Match, dont il fait la couverture, jeudi.
Ce n’est pas la première fois que les Mentonnais entendent de telles promesses. Lors de la campagne municipale partielle de 2022, précipitée par la mort soudaine de Jean-Claude Guibal (divers droite), maire depuis 1989, et la démission d’une partie du conseil municipal, l’édile actuel, Yves Juhel (LR), avait lui aussi promis de « nettoyer » un système « vicié ». Car la ville semble rassembler deux éléments qui mènent inlassablement ses administrateurs devant la justice : une société publique locale (SPL) des ports à la gestion opaque, et une certaine souplesse avec les comptes, les marchés publics et les lois qui les protègent.
Il vous reste 74.81% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
