- En ligne de mire de Teddy Riner, on retrouve les JO 2028 de Los Angeles, où il espère décrocher une nouvelle médaille d’or.
- Le champion n’exclut toutefois pas une carrière politique à l’issue de sa vie de sportif.
- S’il se lance, le judoka l’assure, c’est pour viser très haut et devenir président de la République.
Il y a quelques mois, Teddy Riner avait rapidement évoqué l’idée de devenir un jour président de la République. Troquer le kimono pour un costume de chef d’État ? Le champion y pense réellement et l’a expliqué à l’AFP à l’occasion d’un passage au Japon.
Aussi ambitieux en politique que sur les tatamis
« Je suis sportif de haut niveau, et on a tendance souvent à nous dire qu’on n’a pas à prendre la parole. Je suis citoyen avant tout, donc j’ai le droit de dire ce que j’aimerais pour mon pays »
, a souligné le colosse. « Si demain, je rentre en politique, ce n’est pas pour avoir un poste de ministre, c’est pour avoir un rôle qui fait changer des choses. Pour moi le meilleur rôle, ce serait président »
, assume-t-il.
Ne trouve-t-il pas que viser d’emblée l’Élysée est trop ambitieux ou un brin présomptueux ? En aucun cas : « Je ne crois pas avoir eu d’étapes dans mon sport. J’ai toujours été surclassé. Quand t’es le meilleur, t’es le meilleur »
, lance le champion. Il estime néanmoins qu’il serait nécessaire de bien s’entourer, puisque « tu ne le deviens pas tout seul »
. En témoigne son histoire personnelle : « Quand je suis arrivé dans le judo, j’ai pris un excellent préparateur physique, un psychologue, un excellent entraîneur judo. Si demain je devais faire une carrière en politique, je ferais pareil. On ne peut pas être un leader tout seul, si j’ai réussi à avoir cette carrière, c’est parce que j’avais les meilleurs autour de moi »
, poursuit Teddy Riner.
Interrogé sur le contexte international actuel, le judoka évoque « une catastrophe »
. La situation française n’est guère meilleure, « très compliquée »
selon ses mots. « Que ce soit politique, même économique, on n’est pas très bien »
, dit-il, prônant « un climat de calme ». « Ce serait bien qu’on trouve rapidement des solutions »
, conclut la légende du judo, déterminé à accomplir en priorité un autre objectif : celui de remporter à Los Angeles en 2028 un 4ᵉ titre olympique en individuel.