Face à l’auditoire qui l’acclame, Francesca Albanese se tient droite et silencieuse. Puis elle s’incline, quand une cascade de youyous emplit le chapiteau et l’air mouillé, dimanche 14 septembre, dernier jour de la Fête de L’Humanité organisée dans l’Essonne. Rapporteuse de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour les territoires occupés depuis 2022, la juriste de 48 ans est devenue une des voix de la cause palestinienne, vigie des crimes commis par Israël à Gaza et critique de l’attitude occidentale sur le dossier. Des positions qui lui valent d’être taxée de militantisme par ses détracteurs.
« Votre présence montre que les Palestiniens ne sont pas seuls ! », commence-t-elle dans son français habité d’intonations italiennes, déclenchant la première des salves d’applaudissements qui interrompront un propos parfois grave, toujours passionné et ponctué d’éclats d’ironie étrillant les puissants. Accusée par ses détracteurs de soutien au terrorisme et d’antisémitisme, suivie par plus d’un million d’internautes sur les réseaux, Mme Albanese est venue dire sa lecture de ce qui se joue en Palestine.
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