Au moment où une bonne partie du secteur du spatial a les yeux tournés vers les vols d’essai du Starship, le lanceur réutilisable de SpaceX, John Cornyn a dans le viseur son ancêtre : la navette spatiale. Le sénateur de l’Etat américain du Texas, avec l’appui de son collègue Ted Cruz, s’est en effet engagé depuis plusieurs mois dans une bataille politique pour ramener l’un des orbiteurs de la NASA à Houston. Pour l’élu républicain, l’enjeu est de rendre à la ville ce qu’il estime être un dû. A la mise à la retraite de la navette spatiale américaine, en 2011, elle n’avait pas été retenue pour recevoir un des trois exemplaires restants ayant volé dans l’espace.
Un affront pour la « ville de l’espace », comme elle se surnomme, tant « Houston a joué un rôle essentiel tout au long du programme de la navette spatiale », estime M. Cornyn. La ville abrite en effet le centre spatial Johnson, où tous les astronautes du programme se sont entraînés, et au sein duquel on trouve le centre de contrôle qui a suivi les 135 missions des navettes. Pourquoi alors n’a-t-elle pas reçu « sa » navette spatiale ? Comme une partie des Texans de l’époque, John Cornyn estime que les raisons sont politiques, mettant en cause l’administration Obama. L’accusation n’est pas nouvelle. La NASA avait d’ailleurs dû défendre la décision, laissant entendre que le centre spatial Johnson n’attirait que trop peu de touristes.
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