Si tous les chemins mènent à Rome, il existe des raccourcis. Les Parisiens pourront en emprunter plusieurs, du vendredi 19 au dimanche 21 septembre, lors de la deuxième édition des Nuits de la Bomba. A l’initiative du label Bomba Dischi, ce festival rassemblera une vingtaine de musiciens transalpins, de La Bellevilloise à l’Olympia, en passant par Le Trabendo, l’Institut culturel italien ou le disquaire Balades sonores.
La maison de disques semblait prédestinée à creuser ainsi des passages souterrains entre les scènes des deux pays. Son nom renvoie à un beignet fourré à la crème, la bomba, dont raffolent les jeunes Romains dans les heures creuses de la nuit. Mais aussi au fameux C’est de la bombe, bébé, de Suprême NTM – les fondateurs du label admettent avoir écouté en boucle les rappeurs de Seine-Saint-Denis.
Bomba Dischi a été créée en 2012 dans la périphérie de Rome, loin des majors italiennes, basées à Milan. Elle a bénéficié, trois ans plus tard, du succès phénoménal de Calcutta, alias Edoardo D’Erme, l’un des protagonistes du rapprochement entre la France et l’Italie. A quoi tient-il, au juste ? En réaction à l’hégémonie anglo-saxonne, les musiciens indépendants multiplient, de part et d’autres des Alpes, les signaux de reconnaissance, dans un réjouissant jeu de miroirs.
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