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Pour une écologie populaire et sans langue de vipère

Espace PressePar Espace Presseseptembre 19, 2025
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Comment rebâtir un pont entre les classes populaires et l’écologie ? C’est la question que pose habilement l’essai Les vipères ne tombent pas du ciel (Les Liens qui libèrent, 224 pages, 19,90 euros) du journaliste au Nouvel Obs Eric Aeschimann. Le livre part d’un constat simple : les milieux populaires subissent plus fortement les effets du réchauffement climatique, tout en émettant moins de gaz à effet de serre. Pourtant, le rejet de plusieurs politiques climatiques a semblé venir de ces mêmes secteurs de la société : la mobilisation des « gilets jaunes » contre l’augmentation de la taxe carbone en 2018, ou plus récemment la bataille contre les zones à faibles émissions.

Lire le décryptage | Article réservé à nos abonnés La suppression des ZFE votée par les députés, un camouflet pour le gouvernement, une « régression » pour les défenseurs de l’environnement et la santé

L’auteur observe que ces politiques censées inciter les citoyens à agir de manière positive pour le climat sont perçues comme technocratiques et venant d’en haut. Elles sont désormais dénoncées par les partis de droite et d’extrême droite comme des mesures allant à l’encontre des modes de vie des classes populaires, voulant leur imposer une manière de se déplacer, de manger ou de se vêtir. Une instrumentalisation qui a conduit, ces derniers mois, au démantèlement de plusieurs politiques environnementales.

L’étonnant titre du livre rappelle d’ailleurs un épisode oublié des années 1970, lorsqu’une rumeur infondée accusait les écologistes d’organiser des « lâchers de vipères » par avion dans les campagnes françaises. Comme une illustration de cette idée que les défenseurs de l’environnement seraient forcément hostiles aux classes populaires et au monde rural.

Chercher à faciliter la vie

C’est ce paradoxe qui sert de point de départ aux Vipères ne tombent pas du ciel. En tentant d’éviter les caricatures qui accompagnent souvent ce sujet, Eric Aeschimann pose sincèrement la question aux militants de l’environnement : comment sortir de la polarisation sur ces questions, et faire de la nécessaire transition climatique une transformation écologique et sociale ?

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés L’écologie libertaire d’André Gorz, par Céline Marty : deux livres pour renouer avec un philosophe ancré dans le réel

Pour y répondre, il s’appuie sur les travaux des philosophes André Gorz (1923-2007) et Ivan Illich (1926-2002). Son intention est de rompre avec une écologie « d’inspiration technocratique et moralisatrice, qui interprète le monde en termes de comportements individuels et de modes de vie choisis ». Il propose plutôt de « recoder l’écologie » en s’appuyant notamment sur une vision économique et sociale des choses, et de « réfléchir en termes de pouvoir et de classes sociales ». Les militants écologistes doivent changer de langage. « Les modes de vie doivent passer au second plan, et le “pouvoir” qui était au second plan doit en devenir le cœur », écrit-il. Pour le moment, l’écologie part encore trop souvent de mesures qui rendent la vie plus complexe, plutôt que de chercher à la faciliter.

Comment rendre cette logique concrète ? Eric Aeschimann esquisse une formule pour réussir cette réconciliation, avec une forme d’humilité. D’abord, estime-t-il, il est impératif de lier de manière automatique justice sociale et transition climatique. « Si l’on admet qu’un supplément d’inégalités sociales entraîne plus de destructions de la nature, alors on pourrait admettre qu’un supplément d’égalité sociale provoquera plus de protection de la nature. » Autrement dit : dans cette logique, appuyée sur les travaux d’économistes comme Thomas Piketty ou Gabriel Zucman, toute mesure de redistribution fiscale ou de justice sociale comporte en elle-même une composante de lutte contre le changement climatique.

Lire aussi l’entretien | Article réservé à nos abonnés Gabriel Zucman : « Il va être très difficile de demander aux Français de faire des efforts tant que les milliardaires paieront si peu d’impôts »

Une piste audacieuse – même si on peut penser que, sans changement plus structurel, une augmentation généralisée du niveau de vie pourrait mécaniquement entraîner une hausse des émissions de gaz à effet de serre. Mais l’auteur admet tâtonner et chercher à reformuler des propositions écologistes qui sortent des injonctions individuelles et prennent une dimension systémique. Il reprend par exemple à son compte la proposition de l’ONG Transport & Environnement de créer un parc social de leasing de voitures électriques, sur le modèle du parc HLM. Un moyen de rendre accessible et populaire le véhicule électrique.

Un Etat stratège

Pour avancer, il défend deux lignes de conduite souvent perçues comme contradictoire : d’une part, renforcer une logique de planification écologique au niveau étatique. Un Etat stratège avec une vision claire des trajectoires à emprunter. Une volonté d’« écologiser l’Etat de l’intérieur » avec la nécessité d’avoir dans les ministères et les administrations des fonctionnaires formés et conscients des enjeux. D’autre part, il plaide pour soutenir l’autonomie des individus dans la transition.

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Il prend ainsi l’exemple de la métropole de Lille, qui soutient les habitants qui souhaiteraient réaliser eux-mêmes les travaux de rénovation de leur logement – plutôt que de passer par des dispositifs souvent jugés difficiles à comprendre. Une manière de plaider pour une reprise en main « par le bas » des questions écologiques par les principaux intéressés. C’est à ces conditions, écrit l’auteur, que « l’écologie égalitaire cessera d’apparaître aux classes populaires comme l’apanage de la bourgeoisie culturelle ». Une réflexion utile et sincère qui se veut à rebours de la manière dont la cause climatique est portée aujourd’hui par les institutions ou les médias. Avec l’idée qu’en changeant les mots et les objectifs de cette bataille, elle sera menée avec plus d’efficacité.

« Les vipères ne tombent pas du ciel », d’Eric Aeschimann (Les Liens qui libèrent, 224 pages, 19,90 euros).

Nabil Wakim

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