Nuages sombres sur le rendez-vous annuel des salles obscures à Deauville (Calvados), le congrès des exploitants qui s’ouvre lundi 22 septembre et se tient jusqu’au 25 septembre. Les chiffres de fréquentation affichent un niveau exceptionnellement bas : − 15 % d’entrées, à 99,98 millions pour les huit premiers mois de l’année par rapport à la même période de 2024. En août, le nombre de spectateurs a dévissé de 29,4 %. Le résultat le plus mauvais depuis août 1996.
« Faute de films locomotives capables, comme en 2024, de fédérer 5 millions de spectateurs, il manque 18 millions d’entrées par rapport à l’an dernier », pointe Marc-Olivier Sebbag, délégué général de la Fédération nationale des cinémas français. Optimiste, il parie sur une reprise en 2026 grâce à « une offre plus dense », mais constate une fragilisation du secteur depuis la pandémie de Covid-19, en raison de l’inflation des coûts de l’énergie, des remboursements des prêts garantis par l’Etat, du montant des loyers ou de la baisse des aides des collectivités locales. Des signaux suffisamment inquiétants pour qu’il s’apprête, lors du congrès, à demander au Centre national du cinéma des mesures financières d’urgence pour les salles les plus fragilisées.
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