PODCAST – À LA DEMANDE
En lançant « Into the Wind », « le podcast des marins qui font des phrases », Pierre-Yves Lautrou a eu une bien belle idée, même si nous aurions pu craindre que cela ne soit un brin trop « voileux » – or, depuis 2018, le journaliste s’attache à parler à tous, rappelant certains faits ou explicitant certains termes –, craindre aussi et surtout que cela ne soit soporifique ou hagiographique dans un milieu où les sponsors pèsent de tout leur poids – raison pour laquelle il y a si peu de documentaires audiovisuels qui ne soient autre chose que de belles images au service de la ou des marques partenaires, laissant peu ou pas de place à la liberté de parole.
Autant dire que l’un des derniers épisodes mis en ligne et consacré à la navigatrice Clarisse Crémer est en ce sens particulièrement remarquable. Parce qu’elle dit les choses comme elles sont. Parce que Pierre-Yves Lautrou sait l’accompagner aussi dans sa prise de parole. A 35 ans, Clarisse Crémer évoque d’abord son parcours. Issue d’une famille parisienne aisée, passée par HEC, Clarisse Crémer aura longtemps le syndrome de la bonne élève et de l’imposture. Elle découvre, en effet, la course au large presque par hasard, dans le sillage de son compagnon, Tanguy Le Turquais. Elle en rit encore : « C’est le cliché de la fille de l’école de commerce qui tombe amoureuse d’un skippeur blond. »
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