S’il les a longtemps laissées dans l’ombre de la fusée Ariane, ArianeGroup affirme désormais ouvertement ses activités et ses ambitions dans la défense, encouragé par la guerre en Ukraine et l’augmentation des budgets militaires partout en Europe. L’industriel a reçu, le 28 août, la commande du ministère des armées pour développer la quatrième génération du programme M51, le missile balistique stratégique qui équipe depuis 2010 les sous-marins de la force de dissuasion océanique de la France. « Le M51 est notre épine dorsale dans la défense, mais, dans le contexte actuel, nous sommes en mesure de développer des systèmes d’armes conventionnels utiles à la France et à d’autres pays européens », fait savoir au Monde Martin Sion, le président exécutif d’ArianeGroup.
« Nous avons proposé, lors du salon de l’aéronautique du Bourget en juin, de développer un missile balistique terrestre [MBT]. Si ce projet est retenu prochainement grâce à l’actualisation de la loi de programmation militaire en France – nous y travaillons avec la direction générale de l’armement (DGA) –, cela aurait du sens qu’il puisse être proposé à nos alliés, en particulier à l’Allemagne, qui a déjà exprimé une marque d’intérêt pour ce type de systèmes », poursuit le dirigeant. ArianeGroup a créé, en début d’année, une direction de la défense en Allemagne afin de faciliter son développement sur place.
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