- Courir en musique motive et dynamise, mais elle peut fausser la perception de l’effort.
- La musique coupe des sensations physiques et peut réduire l’attention, notamment aux dangers extérieurs.
- De plus, certaines courses officielles interdisent aux participants d’écouter de la musique.
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Bien dans son sport, bien dans son corps
Faites-vous partie des 68% des Français, d’après l’Observatoire du running, qui courent en musique ? Écouter sa playlist préférée pendant que l’on foule le bitume ou le tapis de course est plaisant et même énergisant. La musique motive, aide à se dépasser, voire à oublier que les cuisses font mal et que l’on a mal partout. La musique permet en effet de maintenir un rythme régulier et de réduire la fatigue mentale.
Le cardiologue du sport Lauren Uzan, interrogé par 20 minutes
, souligne aussi que « le signal auditif permet de détourner son attention sur autre chose que ses sensations. On écoute moins ses douleurs, sa difficulté respiratoire et sa fatigue corporelle
« . Par ailleurs, si la musique motive, elle peut aussi distraire et détourner du but de la séance d’entraînement, à savoir courir. C’est notamment particulièrement notable lorsque l’on court avec une musique très entraînante. Certes, vous avez l’impression d’avoir tout donné, en réalité, elle fausse la perception de l’entraînement, poussant à courir à un rythme trop soutenu. D’ailleurs, pour le cardiologue, s’il y a un effet cérébral de la musique, « sur le plan physique pur, il n’y a aucun effet cardio ou métabolique
« .
Écouter de la musique n’est pas autorisé dans certaines courses officielles
Par ailleurs, aussi belle et bonne soit la musique, elle nous coupe des sensations physiques, mais aussi sensorielles et empêche d’être pleinement conscient et de vivre l’expérience quasi méditative. On est moins attentif à l’environnement qui nous entoure, aux sensations dans le corps, plus dans la tête et dans le mental. Résultat : l’esprit fluctue, les ruminations peuvent tourner dans la tête.
De plus, vous pouvez également développer une dépendance à la musique. Cette dernière devient une béquille sans laquelle vous n’arrivez plus à vous entraîner. « Cela peut être problématique si vous ne pouvez pas écouter de la musique pour une raison quelconque, comme une batterie faible ou un oubli
« , soulignent les experts du podcast Dans la tête d’un coureur
. D’ailleurs, la Fédération française d’athlétisme et certaines courses officielles interdisent d’écouter de la musique. Enfin, cette habitude peut s’avérer dangereuse, notamment dans les zones urbaines, puisqu’elle coupe des sons extérieurs, notamment les klaxons ou les voitures.