Ses tableaux figurent parmi les joyaux des musées américains, des Filles d’Edward Darley Boit (1882), une fascinante composition de quatre jeunes sœurs influencée par Les Ménines (1656), de Diego Velazquez, au Museum of Fine Arts de Boston (Massachusetts), à Madame X (1884) au Metropolitan Museum of Art de New York, objet de scandale. Du Docteur Pozzi chez lui (1881), flamboyant portrait d’un chirurgien et gynécologue parisien, grand séducteur, amateur d’art représenté debout dans une longue robe de chambre pourpre, au Hammer Museum (UCLA) de Los Angeles (Californie), à El Jaleo (1882), spectaculaire scène nocturne de danse gitane, au Musée Isabella-Stewart-Gardner, à Boston. Quatre chefs-d’œuvre qui ont en commun d’être des œuvres de jeunesse de John Singer Sargent (1856-1925), peintes à Paris.
En France, pourtant, le peintre américain est un quasi-inconnu. D’ailleurs, l’exposition que présente aujourd’hui le Musée d’Orsay est la première qui lui soit consacrée dans le pays – c’est aussi, à l’international, la première axée sur ses années parisiennes, offrant au passage un jalon sur l’étude de l’artiste. Sargent n’a pas toujours été un inconnu à Paris.
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