« On n’est pas au spectacle, c’est une salle d’audience. » C’est par ce rappel à l’ordre à l’intention du public que le président de la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a introduit les débats, mardi 23 septembre, lors du procès du philosophe et chroniqueur (Europe 1, Franc-Tireur, Arte) Raphaël Enthoven pour « injure publique ».
Celui qui s’est décrit à la barre comme un « adversaire de La France insoumise [LFI], de ses méthodes et convictions, dans le débat public depuis 2015 » était cité à comparaître par l’association du mouvement de Jean-Luc Mélenchon pour un tweet publié le 1er mai 2024, en réaction à l’exfiltration, ce jour-là, d’une manifestation à Saint-Etienne, sous les quolibets et les jets de peinture, de Raphaël Glucksmann, tête de liste Parti socialiste-Place publique, à plus d’un mois des élections européennes.
M. Enthoven avait alors écrit, sur le réseau social X, en écho aux réactions courroucées de M. Glucksmann après son expulsion du cortège : « La France insoumise est un mouvement détestable, violent, complotiste, passionnément antisémite. Et ils sont tellement cons. (…) On n’en peut plus, de ce club de déficients. » Comme Libération l’avait narré, LFI n’était finalement pas impliquée dans cette action, revendiquée par les Jeunes communistes de la Loire – un militant LFI avait confirmé y avoir participé à titre individuel.
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