- Avec l’augmentation du coût de la vie, de plus en plus d’étudiants se retrouvent en situation de précarité.
- Pour pouvoir se nourrir et se loger, ils n’ont pas d’autre choix que de dépendre de la solidarité.
- De leur côté, les organisations estudiantines réclament plus d’aide au gouvernement.
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Les enquêtes de FX
Les chiffres du secours populaire sont alarmants. Aujourd’hui en France, un étudiant sur deux a des difficultés pour se nourrir. Dans les grandes villes universitaires, le prix des logements a tellement augmenté que certains étudiants ne pourraient pas poursuivre leurs études sans l’aide de leurs proches et des associations. C’est le cas d’Héloïse et Albane, en troisième année à la fac et pour qui Paris n’est pas une fête.
« C’est la tentation ici. C’est très difficile, il faut juste se priver au quotidien »
, explique la première. « Mes parents m’ont raconté un peu leurs années de jeunesse. Ils sortaient, ils avaient des bars et des endroits préférés. Nous, on ne peut pas trop avoir ces lieux de rassemblement parce que se rassembler ça veut dire consommer et donc payer un minimum qui n’est pas du tout abordable pour la plupart d’entre nous »
, renchérit Albane.
Les distributions alimentaires se multiplient
Comme des milliers de jeunes, elles comptent sur les distributions alimentaires organisées par des associations comme Linkee. Pour remplir les rayons, celle-ci sollicite en permanence les supermarchés et les industriels pour qu’ils donnent leurs invendus. Ils bénéficient ainsi d’un coup de pouce fiscal. L’an dernier, Linkee a fourni 4 millions de repas étudiants dans toute la France, du jamais vu.
« On n’est plus en capacité d’accueillir de nouveaux étudiants donc on redouble d’efforts dans certaines villes. On distribue deux fois plus de paniers alimentaires que ce qu’on faisait sur la rentrée universitaire l’an dernier. Malgré tout, cela ne compense pas l’explosion de l’affluence et ça nous inquiète pour l’année universitaire à venir »
, déplore Louise Gayet, directrice de projet chez Linkee. L’association rappelle que 8 bénéficiaires sur 10 vivent avec moins de 100 euros par mois, une fois que toutes les charges ont été payées.
Pour aider les étudiants dans le besoin, l’association Studhelp trouve quant à elle de généreux bénévoles qui plusieurs fois par mois vont au supermarché. « Moi, je suis aux alentours d’une trentaine d’euros par panier. J’essaie de le faire au moins pendant six mois, le temps que l’étudiant aille mieux, car il arrive qu’il aille mieux pendant l’année scolaire »,
sourit Christelle, qui s’est engagée à soutenir deux étudiants cette année.
Pour combattre la précarité étudiante, certains restaurant comme La Copine à Paris proposent également des menus jeune à 3 euros, soit 30 centimes moins cher que celui du Crous. Et face à la pénurie de logement, des campings n’hésitent pas à faire cohabiter vacanciers et futurs diplômés. Les organisations étudiantes réclament quant à elles plus d’aide au gouvernement.
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