- Un pêcheur de 69 ans pris au piège par la marée dans l’anse de l’Aiguillon en Vendée a été sauvé in extremis.
- L’homme qui ne sait pas nager a été secouru après avoir passé sept heures accroché à un pieu dans l’eau glacée.
- L’équipe qui lui a sauvé la vie est revenue sur cette course contre-la-montre.
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Le 20H
C’est un véritable miraculé. Pris au piège par la marée dans l’anse de l’Aiguillon en Vendée, Pierre, un pêcheur de 69 ans, a été sauvé un extremis après avoir passé sept heures dans l’eau dans la nuit du mardi 23 au mercredi 24 septembre. « Sept heures dans l’eau à cette température, il y en a qui seraient déjà passés de l’autre côté. Généralement au bout de trois heures, sans combinaison dans cette eau-là, c’est fini. Il nous a vraiment épatés »
, assure Denis Chatain, président de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) de l’île de Ré, dans le reportage en tête d’article. Le sauveteur qui fait partie de l’équipe qui a secouru le pêcheur salue sa résistance et sa présence d’esprit.
Seul en pleine nuit, vêtu d’un jean et d’un T-shirt
À la suite d’une mauvaise décision, ce retraité de 69 ans était parti relever des filets de pêche seul de nuit, au milieu de la baie. C’est là qu’il s’est retrouvé pris au piège par la marée. Vêtu d’un jean, d’un T-shirt et de bottes hautes, il chute dans un trou de vase dont il peine à s’extirper. Il finit par y laisser ses bottes. La mer monte alors dangereusement et Pierre ne sait pas nager.
Il prend la décision qui lui sauvera la vie : plutôt que de tenter de rejoindre la plage à 700 mètres à travers un fort courant, il se dirige vers les bouchots, ces pieux plantés dans la mer par les éleveurs de moules. Vers 4 heures du matin, alertés par son épouse, les secours arrivent sur place. Ils mettront trois heures avant de le repérer et de le sauver.
« Il a eu un bon réflexe : chercher le plus haut poteau autour de lui et s’y accrocher. Quand on l’a vu, il n’y avait que sa tête qui dépassait de l’eau »
, se souvient Hugo Bessy, sauveteur SNSM. Transporté à l’hôpital de la Rochelle en hypothermie, mais toujours conscient, le pêcheur est résolu à se montrer désormais plus prudent face à l’océan.
