Il vit cette décision comme une réhabilitation. Condamné en première instance au motif qu’il aurait extorqué de l’argent à des salariés, un ex-militant connu de la CGT vient d’être relaxé par la cour d’appel de Versailles. Cette juridiction a en effet infirmé, vendredi 26 septembre, le jugement du tribunal correctionnel de Nanterre qui avait infligé au syndicaliste une peine de huit mois de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende pour escroquerie.
Tous ceux qui se sont intéressés à l’actualité sociale en Ile-de-France durant la décennie écoulée peuvent difficilement ne pas avoir entendu parler de Claude Lévy. A l’époque où il était trésorier de la CGT-HPE (hôtels de prestige et économiques), jusqu’au début des années 2020, cet homme, aujourd’hui à la retraite, a animé de multiples mobilisations – notamment celle, très médiatisée, des femmes de chambre de l’établissement Ibis du quartier des Batignolles, à Paris, en 2021. Il a également accompagné des centaines de travailleurs devant les conseils de prud’hommes en tant que défenseur syndical.
C’est cette activité, consistant à conseiller des salariés pendant la procédure, qui a valu à M. Lévy d’être traduit en justice. Après une première alerte lancée par une juriste de la CGT-HPE, près de cinquante personnes se sont plaintes que le militant leur ait réclamé des frais de dossiers (entre 150 euros et 250 euros) et une commission de 10 % sur le montant des indemnités obtenues aux prud’hommes, alors que la fonction de défenseur syndical est censée être exercée « à titre gratuit ». Le même reproche a été adressé à Tiziri Kandi, l’épouse de M. Lévy, qui était trésorière adjointe de la CGT-HPE et a, elle aussi, rempli des missions de défenseur syndical.
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