L’AVIS DU « MONDE » – POURQUOI PAS
Simone Signoret et Yves Montand ont formé un couple mythique, où s’entremêlaient la séduction, le charme et l’engagement politique. La première, à jamais incarnée dans la blonde renversante du Casque d’or (1952) de Jacques Becker, le second, trouvant dans l’art du music-hall l’expression la plus chimiquement pure d’un charme viril qu’il déclinera plus tard avec talent chez le cinéaste Claude Sautet.
Il vient, par sa famille, de l’antifascisme italien ; elle, née Kaminker, d’un judaïsme allemand qu’il lui faudra cacher durant l’Occupation en prenant le nom de sa mère. Ils se rencontrent en 1951 à l’auberge de la Colombe d’or, à Saint-Paul-de-Vence (Alpes-Maritimes), où Montand avait été introduit par Jacques Prévert, pour un coup de foudre immédiat. Il oublie définitivement Edith Piaf, qui l’avait congédié quatre ans plus tôt, elle divorce aussitôt de son mari, le réalisateur Yves Allégret. Leur couple, cimenté par la passion et par un compagnonnage communiste qu’ils finiront par récuser, est au firmament du rêve et de l’action.
L’épreuve de l’amour
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