Diplomate américain, Robert Malley a été assistant spécial du président Bill Clinton pour les affaires arabo-israéliennes et a participé au sommet de Camp David en 2000. Il a siégé au conseil national de sécurité sous la présidence de Barack Obama, et occupé le poste d’envoyé spécial de Joe Biden pour l’Iran. Aujourd’hui professeur à l’université Yale (Connecticut), il a écrit, avec Hussein Agha, négociateur pour la Palestine depuis plus de trente ans, Tomorrow Is Yesterday. Life, Death and the Pursuit of Peace in Israel/Palestine (« demain, c’est hier. La vie, la mort et la poursuite de la paix en Israël/Palestine », Farrar, Straus & Giroux, 272 pages, 24 euros, non traduit) sur l’échec du processus de paix.
Comment voyez-vous le plan de paix proposé par le président Trump le 29 septembre ?
D’abord, je dirais que, pour l’auteur d’un livre intitulé Demain, c’est hier, comment ne pas y voir une répétition de l’histoire ? Le plan de Trump envisage la création d’un nouveau mandat international, encore une fois sous commandement britannique et, comme jadis, élaboré sans consultation avec la population palestinienne [Le plan prévoit de placer l’ancien premier ministre britannique Tony Blair à la tête de l’autorité intérimaire qui serait chargée de l’avenir de la bande de Gaza. En 1922, la Palestine avait été placée sous mandat britannique afin de mettre en œuvre la déclaration de Balfour, en 1917, visant la création d’un « foyer national pour le peuple juif »].
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