Le mouvement des « Pink Ladies » (« dames en rose ») compte parmi les manifestations les plus troublantes de la vague antimigrants au Royaume-Uni. Il est apparu à l’été 2025, en marge des rassemblements contre les hébergements d’urgence de demandeurs d’asile, à Epping, dans le nord-est de Londres, et à Canary Wharf, le quartier financier de l’est de la capitale britannique, après que des agressions contre des femmes et des jeunes filles ont été dénoncées à la police. Fin septembre, un ressortissant éthiopien a été condamné à un an de prison pour agressions sexuelles sur une jeune fille à Epping, en juillet.
Les « Pink Ladies », vêtues de tee-shirts ou de bonnets rose fuchsia, disent lutter contre la violence faite aux femmes et aux enfants, un combat jusqu’à présent mené par la gauche au Royaume-Uni, mais elles visent d’abord les migrants « illégaux » et les demandeurs d’asile. Certaines sont sincèrement préoccupées par la sécurité de leur communauté, d’autres sont davantage politisées et réclament des « expulsions de masse », relayant les discours du parti Reform UK. Leur mouvement ne compte que quelques centaines de membres actifs, mais il dispose de puissants relais sur les réseaux sociaux et d’une attention soutenue de la chaîne de télévision GB News, le « Fox News » britannique.
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