- L’intelligence artificielle peut permettre de réduire le gaspillage alimentaire.
- Elle aide par exemple les supermarchés à mieux gérer leurs stocks ou à remplir plus efficacement leurs rayons anti-gaspi.
- Grâce à l’IA, l’une des enseignes phares du secteur parvient ainsi à sauver chaque année 50 millions de produits qui auraient pu être jetés.
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L’intelligence artificielle, cette technologie qui bouleverse nos vies
Il a aujourd’hui une place privilégiée au sein des supermarchés. Le rayon anti-gaspi est rempli d’aliments invendus, dont la date de péremption approche, vendus à des prix cassés. Et dans certaines enseignes, il fonctionne grâce à l’intelligence artificielle. Adama Gomis, manager chez Auchan à Plaisir (Yvelines), dispose par exemple d’un outil qui lui demande de retirer plusieurs salades de surimi de leur rayon d’origine.
« On leur donne une seconde vie »
Son application repère ainsi les produits en fin de vie, lui indique où les trouver dans le supermarché, puis calcule le montant de leur remise. Plus ce surimi se retrouve dans le frigo des invendus, moins il sera cher. « C’est un tas de produits qui auraient pu aller à la poubelle. Là, on est en train de leur donner une seconde vie »
, explique Adama Gomis, qui ajoute que cela « représente environ 50 millions de produits sauvés »
chaque année, rien que dans cette enseigne. « C’est énorme »
, se réjouit-il.
Jérôme Laurent, co-créateur de l’application « Pricing Hub », a, lui aussi, pour objectif d’écouler des stocks en trop grâce à des remises en magasin. Mais cette fois-ci, son IA permet d’afficher les réductions directement sur une étiquette connectée. Par exemple, plus un artichaut reste en rayon, plus son prix baisse automatiquement. « L’IA intervient en fonction de la date de péremption. C’est validé, c’est poussé dans les systèmes d’information et vous pourriez avoir [sur l’étiquette] un ou deux prix »
, à savoir un premier prix plusieurs jours avant la date de péremption, et un second, moins élevé, appliqué peu avant cette date, détaille Jérôme Laurent.
Dans ce cas, l’intervention humaine en magasin n’est plus nécessaire, mais la grande distribution n’utilise pas encore cette solution. Plutôt que de mieux gérer les stocks en trop, certaines enseignes préfèrent miser, en amont, sur un meilleur approvisionnement. Dans un Carrefour visité par l’équipe du 20H de TF1, l’IA analyse par exemple une centaine de données : fréquentation du magasin, jours fériés, météo… En se basant sur elles, elle tente de prédire le nombre de ventes à venir et conseille sur les quantités à acheter. Dans l’un des rayons du supermarché, 20% des pertes sont ainsi évitées grâce à l’intelligence artificielle.