- Marine Tondelier compte être la candidate des Écologistes à l’élection présidentielle de 2027.
- Et s’appuie sur une stratégie de communication bien rodée.
- L’édito politique de Nicolas Domenach du dimanche 5 octobre sur LCI.
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La Matinale
Le timing est millimétré. Marine Tondelier, secrétaire nationale du parti des Écologistes depuis 2022, semble vouloir reprendre le flambeau de Yannick Jadot et se présenter à l’élection présidentielle de 2027. « Elle va tout faire pour concourir au Grand Prix de l’Élysée »,
affirme Nicolas Domenach dans son édito politique du dimanche 5 octobre sur LCI. Et pour ce faire, elle a minutieusement affiné sa stratégie.
Cet été, Marine Tondelier a ainsi sorti son livre Demain, si tout va bien…
« Un livre de bonne facture »
, estime Nicolas Domenach. « C’est assez vivant, notamment parce qu’elle y parle de son Nord, des terrils, du Racing Club de Lens, par exemple, des frites »
, poursuit-il.
« Elle parle aussi de son combat à Hénin-Beaumont, où elle est ‘l’autre Marine’, celle qui est en lutte aux pressions, aux insultes, aux agressions de l’extrême droite viriliste, mais qui n’a pas réussi à la faire renoncer, parce qu’elle a quand même des atouts dont elle joue assez bien, notamment l’humour »,
analyse l’expert. La preuve sur le plateau de LCI, quelques jours plus tôt, où la femme politique a raconté, avec son ton caustique, une rencontre avec François Bayrou.
Toutefois, avec la présidentielle, il faut « passer au niveau supérieur ».
C’est là qu’entre en jeu sa stratégie… vestimentaire. « Elle a réussi à imposer un style : une veste verte. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais c’est vrai qu’on la reconnaît comme ça. C’est son image de marque »,
explique Nicolas Domenach, qui rappelle néanmoins que le chemin sera semé d’embûches.
Outre le mauvais score (5,50 % des voix, soit 5 sièges) obtenu par sa candidate, Marie Toussaint, lors des dernières élections européennes, « son second échec, c’est qu’au fond, Marine Tondelier incarne l’écologie punitive et sectaire. Alors que les écologistes étaient des lanceurs d’alertes prophétiques, souvent. Ils ont pris le mauvais rôle de peine à vivre »
, juge le journaliste.
Pour l’heure, les sondages ne semblent pas en sa faveur, mais tout peut encore se passer d’ici à 2027, dont une primaire.