L’Arabie saoudite serait-elle prête à laisser dégringoler les cours du pétrole ? Dimanche 5 octobre, à l’issue d’une réunion virtuelle, huit membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) ont annoncé leur intention d’augmenter encore leurs quotas de production. A partir du mois de novembre, 137 000 barils par jour en plus seront remis sur le marché. Mené par le royaume wahhabite, ce groupe comprenant également la Russie et les Emirats arabes unis (aux côtés du Koweït, de l’Algérie, de l’Irak, du Kazakhstan et d’Oman) poursuit ainsi la stratégie d’ouverture des vannes amorcée depuis plusieurs mois.
Au rythme où ces huit pays rehaussent leur production, la raréfaction de l’offre à laquelle le cartel s’était volontairement soumis entre fin 2022 et fin 2024, dans l’optique de soutenir les prix, pourrait bientôt n’être qu’un lointain souvenir. En mars, cette « OPEP+ 8 » – comme la surnomment certains analystes – avait annoncé vouloir remettre sur le marché un volume de 2,2 millions de barils par jour en un an et demi. Une cible finalement atteinte en six mois seulement. Il s’agit désormais d’organiser le retour progressif de 1,65 million de barils quotidiens ayant eux aussi fait l’objet de restrictions de quotas. Quitte à nourrir une surabondance de l’offre de pétrole qui pourrait tirer les cours vers le bas.
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