- Le marché des substituts aux protéines animales a pesé 26 milliards d’euros en 2024 et devrait continuer de croître d’année en année.
- Le Parlement européen étudie ce mercredi 8 octobre un texte soumis par l’eurodéputée française Céline Imart qui souhaite interdire les appellations des aliments végétaux désignés par saucisse, jambon ou encore steak.
- Dans « Bonjour ! La Matinale TF1 », la journaliste Maud Descamps nous dit tout sur cette mesure votée aujourd’hui.
« Il faut appeler un chat un chat »
. C’est que défend la députée européenne Céline Imart (Les Républicains) qui souhaite interdire les appellations liées au champ lexical de la viande pour les produits qui n’en contiennent pas, comme les steaks végétariens. Débattu mardi 7 octobre au Parlement européen, son texte est voté ce mercredi 8 octobre. « C’est une députée qui défend les éleveurs producteurs de viande »
, partage Maud Descamps dans « Bonjour ! La Matinale TF1 » qui a échangé avec l’eurodéputée exploitante céréalière. Pour rappel, la France avait déjà interdit l’utilisation des termes jambon ou saucisse pour nommer des produits à base de protéines végétales. Saisi par des entreprises et associations professionnelles, le Conseil d’Etat avait finalement annulé en février 2024 les deux décrets qui précisaient l’interdiction. La justice européenne a décidé qu’un Etat membre de l’UE ne pouvait pas décider eux-même de cette interdiction.
Une couche de confusion pour le consommateur
Selon Céline Imart, ces appellations induisent en erreur le consommateur. « Il y a un côté mensonger dans cette récupération : on récupère de l’imaginaire, un savoir-faire, une tradition autour de la viande pour vendre des produits végétaux »
, défend la députée européenne qui s’est confiée à Maud Descamps. Si les emballages mettent tout de même en avant le produit végétal, cela peut donner lieu à des confusions. « Entre le marketing sur les emballages, les labels, les allégations santé : on ne s’en sort pas »
, pointe Maud Descamps qui ajoute que les appellations liées à la viande pour les protéines végétales peuvent ajouter une couche de confusion.
Les produits végétaux sont-ils meilleurs pour la santé ?
Si le nom de ces produits peut déranger, voire tromper les consommateurs, Maud Descamps pointe surtout leur composition. « Ce sont des produits transformés, voire ultra-transformés »
, rappelle-t-elle. L’association végétarienne de France indique elle-même que ces produits ne doivent pas être consommés au quotidien en tant que source principale de protéines végétales. Il est conseillé de lire et analyser les étiquettes. Si ces produits n’ont pas toujours une bonne composition nutritionnelle, ils arrivent tout de même à séduire dans les rayons du supermarché. « L’année dernière, les ventes des produits des imitations de viande ont eu une croissance de 14 % »
, explique la chroniqueuse. Une croissance qui s’explique notamment par le fait qu’il est conseillé de manger moins de viande.