- Dominique Pelicot a été entendu comme témoin dans le cadre d’une enquête sur un homme soupçonné de viols et soumission chimique sur sa compagne.
- L’individu sera jugé en 2026.
- Les deux hommes auraient été en contact par messagerie.
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Le procès hors norme des viols de Mazan
Nouvelle affaire autour de la soumission chimique. Selon des sources judiciaires à l’AFP, Dominique Pelicot – condamné pour les abus commis sur son ex-femme Gisèle – a été entendu comme témoin, jeudi 9 octobre, dans le cadre d’une enquête à Lyon sur un homme suspecté de viols et soumission chimique sur sa compagne. L’individu sera jugé en 2026. L’avocate de Dominique Pelicot, Béatrice Zavarro, a confirmé à l’AFP que son client « a bien été entendu comme témoin par les services de polices de Lyon dans sa cellule de prison »
dans cette affaire révélée par le quotidien Le Progrès
.
Selon le journal, Dominique Pelicot était en contact par messagerie avec un Lyonnais et lui a expliqué en 2020 comment droguer et anesthésier sa compagne à son insu. Toujours selon le quotidien, les deux hommes prévoyaient même la venue de Dominique Pelicot à Lyon, un projet qui a priori ne s’est pas concrétisé. Après l’interpellation de Dominique Pelicot en septembre 2020, les enquêteurs sont remontés jusqu’à ce Lyonnais et ont, toujours selon Le Progrès
, découvert des vidéos leur faisant soupçonner des viols sous soumission chimique.
Substances et images
Interrogé par l’AFP, le parquet de Lyon a confirmé qu’un homme avait été renvoyé devant la cour criminelle du Rhône, notamment pour viol sur conjoint, enregistrement d’images à caractère sexuel et administration à son insu de substance pouvant altérer son discernement. Les dates du procès n’ont pas encore été fixées.
Dans le dossier des viols de Mazan jugés en 2024, 51 hommes ont été condamnés, dont Dominique Pelicot, « chef d’orchestre » d’une décennie de viols, qui livrait son ex-femme Gisèle, sédatée, à des dizaines d’hommes recrutés sur internet. Le seul à avoir fait appel a écopé, jeudi, d’une peine de dix ans de prison, soit un an de plus qu’en première instance. Lors du premier procès, un des accusés avait été condamné à 12 ans de réclusion pour avoir reproduit sur sa propre femme le procédé de soumission chimique de son mentor Dominique Pelicot afin de la violer à une dizaine de reprises entre 2015 et 2018.