Quatre Renault et quatre Peugeot… Avec huit places dans le top 10 des modèles (dont les sept premières !), les marques automobiles tricolores règnent sur le marché français des véhicules particuliers immatriculés par les entreprises. Cet univers est très largement dominé par les voitures dites « citadines » (par exemple la Renault Clio, numéro un des ventes, ou la Peugeot 208, numéro deux) et les SUV familiaux, des sortes de 4 x 4 urbains omniprésents, comme la Peugeot 3008, troisième du classement, ou Renault Symbioz, quatrième.
Il suffit de suivre les annonces de grandes livraisons des loueurs pour en obtenir une photo concrète. Exemple avec le contrat de 1 000 véhicules électriques commandés fin 2024 à Alphabet France par l’entreprise d’inspection et de certification Bureau Veritas. Le gros du parc est constitué de Renault Kangoo E-Tech et de Peugeot E-Partner pour les équipes techniques, et de Renault Scenic E-Tech pour les inspecteurs et techniciens itinérants.
Mais, du côté des plus hauts cadres, le tableau est bien différent. Direction l’Allemagne, avec une sélection dévolue aux équipes dirigeantes de Bureau Veritas, comprenant des BMW iX1 et i4. Un choix qui est loin de faire exception. Dans l’ensemble des sociétés en France, le constat est sans appel : pour les manageurs du sommet de l’organigramme, le label automobile hexagonal attire peu. C’est d’autant plus un problème pour les industriels français que ces décideurs sont classés « user-choosers » dans le jargon des gestionnaires de flottes, ce qui signifie qu’ils peuvent décider du modèle qui leur sera destiné.
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