- Sébastien Lecornu voit sa popularité grimper de 11 points, selon un sondage Ipsos BVA pour La Tribune Dimanche.
- À l’inverse, Bruno Retailleau, Edouard Philippe, Gabriel Attal et Gérald Darmanin chutent.
- Tous les quatre membres du socle commun pâtissent de la crise politique en cours.
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Après sa démission, Sébastien Lecornu finalement reconduit à Matignon par Emmanuel Macron
Les leaders du désormais ex-socle commun font les frais du chaos politique… sauf Sébastien Lecornu. En effet, selon un sondage Ipsos BVA-CESI (nouvelle fenêtre) publié par La Tribune Dimanche
(nouvelle fenêtre), le Premier ministre Sébastien Lecornu gagne 11 points d’opinions favorables en un mois, à 27%. Cette enquête a été réalisée avant sa reconduction contre toute attente vendredi soir au poste de Premier ministre par Emmanuel Macron. La cote de popularité du président de la République, elle, reste très basse à 19% (+2 points).
Retailleau, Philippe, Attal et Darmanin plongent
À l’inverse de Sébastien Lecornu, la popularité des ténors de l’ex-socle commun – Edouard Philippe (nouvelle fenêtre), Gabriel Attal (nouvelle fenêtre), Bruno Retailleau (nouvelle fenêtre), Gérald Darmanin – est en forte baisse. Les quatre responsables appartenant à la coalition du centre et de la droite qui soutenait les gouvernements Barnier et Bayrou depuis la dissolution provoquée par Emmanuel Macron apparaissent comme les principaux perdants de la crise politique qui a suivi l’annonce du gouvernement de Sébastien Lecornu dimanche 5 octobre, puis sa démission du poste de Premier ministre le lendemain.
Bruno Retailleau, président des Républicains et ministre démissionnaire de l’Intérieur, enregistre en un mois une chute de 7 points, à 20% de personnes interrogées souhaitant le voir accéder à l’Élysée. Sur cette même question, les ex-Premiers ministres Edouard Philippe (Horizons) et Gabriel Attal (Renaissance) perdent respectivement 3 points à 22% et 5 points à 19%. Quant au ministre démissionnaire de la Justice Gérald Darmanin, il recule aussi de 5 points à 19%. Pour les ténors du socle commun, « c’est une véritable déculottée »
, estime, dans La Tribune Dimanche,
Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos. « Ces personnages ont tous donné aux Français le sentiment d’être dans des bisbilles personnelles, d’avoir ajouté au désordre national pour des enjeux de campagne présidentielle »
, ajoute-t-il.
Bruno Retailleau a précipité la démission de Sébastien Lecornu (nouvelle fenêtre), lundi dernier, quelques heures après la présentation de son gouvernement. De leur côté, Gabriel Attal et Edouard Philippe ont pris très nettement leurs distances avec Emmanuel Macron, le second se prononçant même pour une élection présidentielle anticipée.
*Sondage réalisé les 9 et 10 octobre sur un échantillon de 1.000 personnes âgées de 18 ans et plus, représentatif de la population française, interrogé en ligne selon la méthode des quotas.