Avec James Watson disparaît un des derniers géants de la science du XXe siècle. Le généticien et biochimiste américain est mort à l’âge de 97 ans, jeudi 6 novembre, à East Northport, dans l’Etat de New York, a annoncé son fils Duncan au New York Times. Watson a amorcé la révolution génétique en décrivant, en 1953, la structure en double hélice de la molécule d’ADN, porteuse de notre patrimoine héréditaire. Un héritage entaché par des postures racistes, sexistes et eugénistes, ainsi que par des questions sur l’appropriation des travaux d’une cristallographe britannique, Rosalind Franklin (1920-1958).
Son article le plus célèbre se termine par une phrase sibylline : « Il ne nous a pas échappé que l’appariement spécifique que nous avons postulé suggère immédiatement un possible mécanisme de copie du matériel génétique », écrit-il, avec le Britannique Francis Crick (1916-2004), dans une étude publiée le 25 avril 1953 dans Nature et passée à la postérité. Cette phrase introduit l’idée que la double hélice, dont chaque brin est porteur, de façon complémentaire de l’autre, de l’information génétique, peut à la fois transmettre celle-ci de génération en génération et permettre sa traduction en protéines grâce à un code universel. Un code qui sera décrypté par d’autres dans la décennie suivante.
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