Casquette des New York Yankees vissée sur ses cheveux gris, Thierry Reboul s’excuse platement de son retard, ce 21 octobre. Il sort tout juste de l’une des nombreuses réunions préparatoires aux cérémonies commémoratives du 13 novembre 2015. Gravés dans la mémoire collective française, ces attentats firent 132 morts (dont deux suicides postérieurs aux attaques) et plus de 400 blessés à Paris, aux terrasses des 10e et 11e arrondissements, dans la salle de concerts du Bataclan et aux abords du Stade de France, à Saint-Denis.
A 60 ans, ce fils d’énarque – passé, lui, par Sciences Po Paris – fait ce qu’il a toujours rêvé de faire : imaginer des événements dont « tout le monde parle ». Début juillet, les représentants de la maire de Paris, Anne Hidalgo, le contactent pour lui proposer d’être le directeur artistique de la commémoration de ces attaques. « C’est l’humanité de Thierry qui a présidé à ce choix. Il a une grande capacité d’écoute, et il sait la traduire artistiquement », justifie le directeur de la communication de la Ville de Paris, Anthony Leroi.
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