Même le très effacé chef de l’Etat israélien, Isaac Herzog, a fini par s’alarmer des violences commises par des colons en Cisjordanie. Mardi 11 novembre, dans l’après-midi, un groupe de plusieurs dizaines de jeunes hommes a attaqué des Palestiniens, brûlant des véhicules et des camions d’une laiterie, en périphérie de Tulkarem, avant de s’en prendre à un véhicule de l’armée.
« Les incidents graves qui se sont produits ce soir en Samarie [nom donné par Israël au nord de la Cisjordanie] par une minorité violente et dangereuse sont choquants et graves, a déclaré le président Herzog. Une telle violence contre des civils et des soldats de l’armée israélienne franchit une ligne rouge et je la condamne fermement. Toutes les autorités de l’Etat doivent agir de manière décisive pour éradiquer ce phénomène. »
Un message aux « autorités » purement symbolique dans la mesure où Bezalel Smotrich, ministre des finances et des colonies, et Itamar Ben Gvir, ministre de la sécurité nationale, défendent au sein du gouvernement les actions des colons les plus radicaux. La coalition de Benyamin Nétanyahou n’a pas cessé, par ailleurs, d’autoriser de nouvelles colonies et de légaliser des avant-postes dans les territoires illégalement occupés, selon le droit international, par Israël. « Depuis le début de l’année 2025, [l’administration] a validé un total de 28 183 nouveaux logements. Un record historique », souligne ainsi l’organisation non gouvernementale La Paix maintenant.
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