Le 13 novembre 2015, la France a basculé. Au Bataclan, dans les rues de Paris, les sirènes, les cris, la peur. Dix ans plus tard, le souvenir reste vif. Pour nous, policiers, secouristes, médecins, cette nuit a bouleversé nos certitudes. Nous avons dû adapter notre manière d’intervenir. Nous savions depuis plusieurs années que des tueries de masse étaient probables, nous nous y préparions intensément. Cette anticipation nous a aidés à ne pas subir et agir aussi par intuition.
Malgré des attentats sur plusieurs sites, l’inimaginable et le chaos, la chaîne de secours a tenu. Les premières équipes de policiers et de pompiers ont réagi avec sang-froid et courage, souvent sans attendre d’ordre, guidées par un seul réflexe : sauver. Puis les services spécialisés de la police nationale sont intervenus avec leurs médecins tactiques, sous la menace des terroristes. Nous avons soigné et extrait des victimes dans des conditions extrêmes, et des vies ont été arrachées à la mort. C’était la première fois qu’une évacuation de très nombreux blessés était réalisée avant l’assaut des forces d’intervention.
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