« Quand j’étais enfant, à l’âge de 6 ans, ma mère écrasait mes médicaments dans de la confiture de fraise parce que je ne pouvais pas avaler les comprimés : c’est un peu ce que je fais avec Oneohtrix Point Never. » Cacher ses mélodies dans un millefeuille de sons, puiser dans des archives de publicités ou ajouter des bruits du quotidien… voilà ce qui occupe Daniel Lopatin depuis une petite vingtaine d’années. L’Américain sort son onzième album, Tranquilizer, sous l’alias Oneohtrix Point Never.
Signé sur le prestigieux label Warp, qui fut longtemps à la pointe de l’avant-garde électronique (Aphex Twin, Autechre, Boards of Canada), Oneohtrix Point Never est l’un des héritiers de la musique ambient théorisée par Brian Eno à la fin des années 1970. « La musique ambient doit être capable de s’adapter à de nombreux niveaux d’attention d’écoute sans obliger l’auditeur à en adopter un en particulier ; on doit pouvoir l’ignorer autant que s’y intéresser », définissait le Britannique à la sortie de son disque Ambient 1. Music for Airports (1978).
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