C’était comme un petit jeu pour lui en présence d’un journaliste. Olivier Marleix savait qu’il était attendu de lui une formule cruelle sur le président de la République. « Vous allez encore me faire dire du mal de Macron », soupirait-il. Président du groupe des députés du parti Les Républicains (LR) à l’Assemblée nationale entre 2022 et 2024, il était à la fois le contempteur féroce du « macronisme » et son « partenaire ». La majorité relative avait poussé à ce mariage de raison entre le camp présidentiel et une droite affaiblie.
A défaut d’être heureuse, cette union méritait d’être racontée pour mieux comprendre le second quinquennat d’Emmanuel Macron. Olivier Marleix s’y est employé dans Dissolution française, la fin du macronisme (Robert Laffont, 288 pages, 20,50 euros). Le 5 juillet, le député d’Eure-et-Loir renvoyait à son éditeur les épreuves corrigées et validées à « 99 % ». Deux jours plus tard, il mettait fin à ses jours à l’âge de 54 ans. Publié avec l’accord de sa famille, l’ouvrage est le journal de bord d’un acteur principal du tumulte politique de ces trois dernières années. Celui d’un homme de droite, nostalgique de l’Etat gaullo-pompidolien, dont les journées sont rythmées pendant deux ans par les négociations avec cette majorité affaiblie, bien obligée de se tourner vers les 62 députés LR.
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