- Le kéfir est une boisson fermentée obtenue à partir de grains de kéfir et d’un mélange de bactéries et de levures.
- Venu des montagnes du Caucase, le kéfir est reconnu pour ses bienfaits digestifs.
- Éclairage sur cette boisson millénaire qui conquiert le cœur des Français avec Cécile Lorenzo, directrice recherche et innovation de Danone, et Sandra Ferreira, diététicienne-nutritionniste.
Ancienne boisson du Caucase, le kéfir a su conquérir le Moyen-Orient et l’Europe de l’Est. Avec la tendance des boissons fermentées, il gagne de plus en plus de terrain auprès des Français qui souhaitent prendre soin de leur microbiote intestinal. Obtenu à partir de grains de kéfir avec un mélange de bactéries et de levures, ce lait fermenté (ou à base d’eau) est en effet reconnu pour ses bienfaits intestinaux. Des arguments qui attirent dans un contexte où seulement près d’un Français sur deux estime son microbiote sain, selon une étude IFOP pour Activia. « Les études ont démontré que plus le microbiote est diversifié, mieux est notre immunité. Les aliments comme le kéfir vont augmenter la diversité microbienne […] mais il ne faut pas se dire que ça va tout changer. C’est une bonne béquille »
, explique Sandra Ferreira, diététicienne-nutritionniste exerçant à Paris. Pour répondre à cette demande, Danone a lancé en 2017 une première recette au kéfir, avant de revenir en 2024 avec une recette plus douce et moins gazeuse que le kéfir traditionnel. « Il a fallu tout ce temps-là pour que ça marche avec le palais des Français »
, commente Cécile Lorenzo, directrice de la recherche et de l’innovation chez Danone qui travaille sur ces recettes depuis plusieurs années.
Ferments, levures, probiotiques : comment le kéfir agit sur le microbiote
Le kéfir tire ses bienfaits de sa composition complexe. « Le ferment lactique sert à fermenter un aliment, en tout cas à la transformer, la levure va quant à elle créer une formation alcoolique »
, détaille Sandra Ferreira qui explique qu’un ferment ou une levure devient un probiotique « à partir du moment où il y a un effet sur la santé et que c’est démontré »
. Des ingrédients qui contribuent à une meilleure diversité microbienne. « On apporte à l’intestin une diversité dont on sait que l’intestin a besoin »
, appuie Cécile Lorenzo. La consommation de kéfir peut donc aider à diversifier le microbiote, qui est un bon élément pour prendre soin de notre intestin. Un microbiote sain, c’est un confort digestif amélioré, un transit amélioré, une meilleure immunité, ainsi qu’une meilleure tolérance au lactose. Et si le kéfir contribue à la diversification du microbiote, Sandra Ferreira rappelle toutefois qu’il ne peut pas guérir tous vos maux et que ce dernier doit être incorporé dans un mode de vie sain. « Si on boit du kéfir et qu’à côté on a une alimentation qui n’est pas équilibrée, qu’on ne fait pas de sport, qu’on ne dort pas, qu’on est stressé, ça ne va pas être miraculeux, car tous ces facteurs jouent aussi sur le microbiote »
, note la diététicienne.
Comment consommer le kéfir ?
Pour consommer le kéfir de nos jours, il est recommandé de privilégier la régularité plutôt que la quantité. « Un verre par jour suffit, plutôt en dehors des repas »
, conseille Sandra Ferreira qui insiste sur l’assiduité. Concernant le moment de la journée, le kéfir peut se consommer à n’importe quel moment, même si traditionnellement il se prend plutôt le soir après le dîner, comme nous l’explique Cécile Lorenzo qui travaille depuis plusieurs années sur cette boisson fermentée pour Danone. « Un kéfir à la cuillère, le soir, ce serait pas mal, parce qu’en France on est plutôt habitués à manger des yaourts le soir »
, note la scientifique qui ajoute que le kéfir à boire sera sans doute préférable le matin ou à la collation. Tout le monde peut donc l’intégrer dans sa routine, même si les personnes atteintes d’un syndrome de l’intestin irritable ou du SIBO (Syndrome de Surchissement Bactérien de l’Intestin Grêle) doivent l’assimiler de façon plus progressive. « Comme c’est fermenté, cela peut augmenter les gaz et les inconforts. Donc il ne faut pas commencer par un verre entier, mais aller petit à petit par des petites quantités, et augmenter au fur et à mesure de ce que l’intestin supporte »
, recommande Sandra Ferreira qui ajoute qu’il faut également faire attention à la concentration en alcool si l’on souhaite en donner aux enfants.








