La multinationale espagnole Telefonica a annoncé, lundi 24 novembre, un plan social prévoyant jusqu’à 5 040 suppressions d’emplois dans trois de ses filiales espagnoles, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès de l’Union générale des travailleurs (UGT). « L’impact global » du plan concerne 5 040 postes, parmi lesquelles 3 649 postes chez Telefonica de España (41 % de l’effectif total), 1 124 postes chez Telefonica Moviles (31 %) et 267 postes chez Telefonica Soluciones (24 %), détaille un communiqué de la confédération syndicale.
Un membre de l’UGT a par ailleurs expliqué à l’AFP que le groupe devrait également annoncer mardi au moins 279 autres suppressions de postes dans une autre de ses filiales espagnoles, Movistar Plus +, ce qui représente 32 % de l’effectif.
En pleine restructuration, l’opérateur espagnol historique, qui emploie quelque 100 000 personnes dans le monde, est engagé depuis le début d’année dans un important virage stratégique visant à se recentrer sur ses quatre principaux marchés (Espagne, Allemagne, Royaume-Uni et Brésil) et à accroître sa rentabilité.
Contacté par l’AFP, le groupe s’est refusé à tout commentaire.
Moment charnière
Telefonica, qui a annoncé au début de novembre une perte nette atteignant le chiffre astronomique de 1,08 milliard d’euros sur les neuf premiers mois de l’année, a révélé dans la foulée prévoir des économies qui pourraient atteindre 3 milliards d’euros d’ici à 2030.
Signe de ses difficultés actuelles, le groupe a aussi annoncé baisser de moitié son dividende pour ses actionnaires en 2026, tout en maintenant ses objectifs annuels pour la fin d’année.
Le recentrage engagé par l’opérateur survient à un moment charnière pour la multinationale, au cœur de vastes manœuvres depuis l’entrée surprise de la compagnie saoudienne STC, qui a acquis 9,9 % du capital de l’entreprise en septembre 2023. Cela avait conduit l’Etat espagnol à prendre une participation de 10 % dans l’entreprise par le fonds public SEPI (Sociedad Estatal de Participaciones Industriales).






