De très graves difficultés s’amoncellent au-dessus de Capricci Films, l’une des entreprises très engagées dans la défense du cinéma d’auteur. La mise en cause des méthodes de management de Thierry Lounas, associé de Capricci, et une plainte pour viol contre lui ont, selon ses dirigeants, précipité la chute de cette PME. Le tribunal de commerce de Nantes a placé la société en redressement judiciaire le 5 novembre, après une déclaration de cessation de paiements le 15 septembre.
Depuis sa création en 1999, Capricci Films, dirigé par Farid Lounas, a piloté la sortie d’une centaine de films indépendants, dont Sister Midnight, de Karan Kandhari, Walk Up, de Hong Sang-soo, Trenque Lauquen, de Laura Citarella, La Mort de Louis XIV, d’Albert Serra, ou Pasolini, d’Abel Ferrara. Du cinéma à la fois sensible et exigeant. L’entreprise édite aussi des DVD, comme la trilogie de Gregg Araki, attendue en décembre, et publie de nombreux ouvrages consacrés à des acteurs ou à des cinéastes.
Capricci Films, qui n’a pas déposé ses comptes en 2024, était tout juste bénéficiaire l’année précédente pour un chiffre d’affaires de 500 000 euros. Une situation financière déjà fragile. En revanche, la seconde entreprise, Capricci Production, basée elle à Strasbourg, déficitaire de 30 000 euros en 2023, n’est pas concernée par la procédure judiciaire de la société sœur.
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