Un drôle de rituel se déroule à chaque concert de Saya Gray, le public se trouve convié à une petite séance de méditation collective. A peine la première chanson terminée, les musiciens invitent à lever les bras en l’air et à prendre une grande inspiration. La parenthèse silencieuse dure seulement deux minutes, toute la salle en ressort décompressée et plus à même d’apprécier la musique qui reprend.
Nous avions déjà assisté à cet instant de communion en avril, dans un Cabaret sauvage archicomplet, puis à l’Elysée-Montmartre, lundi 3 novembre, dans le cadre du Pitchfork Music Festival, à Paris – où l’artiste métisse canado-japonaise se produisait en tête d’affiche. « Toute forme de méditation est bonne à prendre, même si cela consiste juste à être au bord de la mer », soutient la « zen » musicienne aux iris vert-gris transperçants et aux longues tresses brunes, rencontrée en coulisses. « Beaucoup de membres de ma communauté pratiquent différents types de méditation, du tai-chi en passant par le qi gong ou le yoga. » Elle-même s’adonne quotidiennement à un « mélange d’anciennes pratiques orientales, de préférence le soir avant de [se] coucher. C’est ce qui [lui] permet de garder les pieds sur terre », précise-t-elle.
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