Jeudi 27 novembre, ce ne sont pas les débats budgétaires qui ont secoué les bancs de l’Assemblée nationale, mais bien le sort du géant de l’acier, ArcelorMittal. Au bout de la nuit, l’Assemblée nationale a adopté la proposition de loi de La France insoumise (LFI) portant sur la nationalisation des sites français d’ArcelorMittal, soit une quarantaine de sites dans le pays dont les deux plus importants, les aciéries de Dunkerque (Nord) et de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).
Lors de la « niche » parlementaire réservée au mouvement mélenchoniste, le texte entendait répondre au plan social annoncé en avril et relancer la décarbonation des hauts-fourneaux, nécessaire à l’avenir pérenne du groupe en France, sans quoi celui-ci pourrait délocaliser, selon LFI. Portée par Aurélie Trouvé, députée de Seine-Saint-Denis, l’initiative avait été adoptée en commission des finances le 19 novembre grâce à l’unité des voix de la gauche et à l’abstention du Rassemblement national (RN). Après plusieurs heures de débats, le texte a été adopté par 127 voix contre 41. Il a reçu le soutien de la gauche et l’extrême droite s’est abstenue. Le camp gouvernemental, peu mobilisé jeudi, a voté contre. Si, à l’issue du scrutin, les « insoumis » ont salué une « victoire historique » par la voix de leur présidente de groupe, Mathilde Panot, son adoption est à nuancer : le texte adopté revêt avant tout une portée symbolique et s’enlisera probablement lors de la prochaine étape de la navette législative, devant le Sénat. En effet la droite sénatoriale devrait s’y opposer.
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