Quand même les projets les plus extravagants se financent aisément, c’est le signe indéniable que les marchés carburent aux stéroïdes. Comme les athlètes des Enhanced Games, ces « jeux améliorés » où le dopage est autorisé. Alors que la première édition doit se tenir à Las Vegas (Nevada), le 24 mai 2026, la société organisatrice de cette compétition, décriée par les fédérations sportives, s’apprête à plonger dans le grand bassin du Nasdaq.
La jeune pousse lancée en 2023 a dévoilé, mercredi 26 novembre, avoir passé un accord de fusion avec une SPAC (pour « special purpose acquisition company ») déjà cotée, équivalent d’un « chèque en blanc » à qui des investisseurs ont apporté des capitaux par avance, afin de racheter une entreprise sans savoir laquelle. Bref, encore un symptôme de l’exubérance financière du moment.
A travers cette transaction, Enhanced Games devrait lever près de 200 millions de dollars (173 millions d’euros), sur la base d’une valeur d’entreprise de 1,2 milliard. De quoi financer la promotion et l’organisation de ces jeux très spéciaux. Mais aussi des développements de produits alimentaires. Enhanced Games vise, en effet, à faire converger « la performance sportive » et « le progrès scientifique » pour générer trois sources de revenus : droits TV et de diffusion, partenariats avec des marques, comme n’importe quel événement sportif, ainsi que, plus original, vente aux consommateurs de gélules ou injections issues d’une « médecine de performance » et services de télésanté, avec un lancement prévu au premier trimestre 2026.
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