L’issue du vote était sans surprise, mais elle est symbolique après deux ans de guerre dans la bande de Gaza et de pressions financières et politiques contre l’UNRWA, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens au Proche-Orient. L’Assemblée générale des Nations unies a renouvelé son mandat pour trois ans, vendredi 5 décembre, avec 151 voix en faveur sur 175 votants. Cette prolongation est rituelle, depuis que la structure a entamé ses opérations en 1950. L’enjeu portait sur les votes défavorables et les abstentions.
Dix pays ont voté contre, un chiffre jamais vu au cours des derniers scrutins trisannuels. En 2019, Israël et les Etats-Unis, sous le premier mandat de président de Donald Trump, aligné sur les vues de la droite israélienne, avaient été les seuls à rejeter le renouvellement du mandat de l’UNRWA.
Parmi les opposants, vendredi, figure de nouveau l’Etat hébreu. Depuis l’attaque sanglante du Hamas du 7 octobre 2023, les autorités israéliennes accusent l’UNRWA d’être infiltrée par le mouvement islamiste, avec un objectif : obtenir la suppression du statut de réfugié palestinien. La Hongrie et l’Argentine, dont les gouvernements sont des alliés du pouvoir israélien, ont également voté contre, tout comme les Etats-Unis, soutien infaillible de l’Etat hébreu. Le lâchage de ces derniers s’incarne aussi à Gaza, ils veulent que l’UNRWA n’y ait aucun rôle. C’est une ironie de l’histoire, car Washington avait ardemment soutenu la création de l’agence et en a longtemps été le principal pays bailleur.
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