- Douze agents du FBI affirment avoir été licenciés de manière expéditive.
- Ils avaient posé un genou à terre afin d’éviter une confrontation lors des manifestations de 2020.
- Kash Patel, le chef du FBI, est accusé par ses détracteurs de conduire une « purge » pour le compte de Donald Trump.
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Mort de George Floyd : l’indignation mondiale
Une « purge
» au sein du FBI ? C’est l’avis partagé par douze agents. Ces derniers ont déposé plainte lundi 8 décembre, estimant avoir été licenciés de manière expéditive. En cause ? Un genou posé à terre afin d’éviter une confrontation.
Les faits remontent au 4 juin 2020, lors des manifestations suscitées par la mort de George Floyd, un homme noir asphyxié par un policier blanc à Minneapolis. Confrontés à une foule en partie hostile à Washington, les douze agents ont choisi de poser un genou à terre afin de « désamorcer
» un risque de confrontation violente, selon le texte de leur plainte. Cette « décision tactique
» a permis d’éviter un affrontement et a été approuvée a posteriori par leur hiérarchie à l’époque, ajoutent-ils, accusant le gouvernement Trump de « vouloir réécrire l’histoire cinq ans plus tard
« . Ces faits ont eu lieu pendant le premier mandat du président américain.
Un « manque d’impartialité » dans l’exercice de leur mission
Ces neuf femmes et trois hommes, dont les noms ne sont pas révélés, précisent dans leur plainte avoir reçu en septembre une lettre identique du directeur de la police fédérale (FBI), Kash Patel, leur annonçant leur limogeage immédiat en raison de leur « comportement non-professionnel et manque d’impartialité
» dans l’exercice de leur mission.
Depuis plusieurs mois, Kash Patel voit les critiques s’accumuler sur sa pratique du pouvoir. Le patron du FBI est en effet accusé par ses détracteurs de licencier plusieurs personnes pour le compte de Donald Trump. Plusieurs agents ont ainsi porté plainte.
En septembre, trois hauts responsables du FBI, dont Brian Driscoll, directeur par intérim avant la nomination de Kash Patel, ont accusé ce dernier d’avoir « politisé
» la police fédérale pour complaire à ses supérieurs, dont le président. Ils disent avoir été sanctionnés pour leur « refus de politiser le FBI
« , notamment en s’opposant aux limogeages d’agents dont le seul tort était d’être considérés comme insuffisamment alignés sur les priorités de la nouvelle administration ou publiquement dénoncés par la base de Donald Trump. Et en novembre, un ancien employé du FBI a imputé son licenciement à un drapeau LGBT+ posé sur son bureau.











