- Près de deux mois après le vol de joyaux – toujours introuvables – au Louvre, vous allez découvrir comment s’est déroulé ce casse du siècle.
- Du vol de la nacelle jusqu’à la fuite du commando, les moindres faits et gestes des malfaiteurs ont été capturés par des caméras de vidéosurveillance.
Suivez la couverture complète
Des bijoux inestimables dérobés au musée du Louvre
Ce dimanche 19 octobre, dans les rues de Paris, quatre hommes circulent le plus tranquillement du monde. Un premier scooter ouvre la route, suivi d’un camion monte-charge, puis d’un deuxième scooter. Les conducteurs ne sont pas des déménageurs, mais des malfaiteurs chevronnés, gantés, casqués et cagoulés. Sur les images captées par les caméras de surveillance de la capitale, que l’on découvre en tête de cet article, on les voit respectant les feux rouges, et roulant à petite vitesse. Ils s’approchent peu à peu de leur cible : le musée du Louvre.
9H34 : deux membres du commando montent sur le balcon
Il est 9H34. Dans une nacelle, deux membres du commando montent sur le balcon de la galerie Apollon. Les malfaiteurs, que l’on aperçoit grâce aux caméras du musée, ont chacun une disqueuse à la main. Ils vont s’en servir pour découper deux vitrines, sous l’œil médusé des nombreux touristes et des agents de sécurité. Les caïds vont repartir des lieux avec neuf bijoux d’une valeur inestimable, mais échouent à incendier leur camion. Ils prennent la fuite en scooter en roulant à toute vitesse le long des quais de Seine et sèment facilement la voiture de police lancée à leurs trousses. Ils font alors tomber la magnifique couronne de l’impératrice Eugénie qui sera retrouvée, endommagée.
Quatre suspects incarcérés
Le top départ de l’équipe avait été donné un peu plus tôt, à 7H37 précisément, à Aubervilliers, en banlieue parisienne. Prudents, les voleurs avaient brouillé les pistes et changé plusieurs fois de trajets et de véhicules, avant une toute dernière réunion à 9H10 dans l’est parisien. Après le casse, le commando fonce vers Ivry-sur-Seine, dans la banlieue sud. Deux des suspects repartent à bord d’un utilitaire blanc équipé de gyrophares orange. Deux autres s’enfuient en scooter, dans deux directions différentes. L’utilitaire comme les scooters n’ont toujours pas été retrouvés.
Grâce à l’ADN et aux investigations de la Brigade de répression du banditisme de la PJ parisienne, trois premiers suspects sont identifiés, un quatrième le sera un peu plus tard. Incarcérés, tous sont présumés innocents. Deux d’entre eux se disent totalement étrangers à l’affaire. En garde à vue, un des suspects a par ailleurs juré ne pas savoir ce que sont devenus les bijoux. Lors de son interrogatoire le 29 octobre, il clame : « J’ai pris une claque quand j’ai appris que c’était le patrimoine de la France (…) Je demande pardon à la France (…) J’aimerais vous aider, mais je ne sais vraiment rien ».
La traque des bijoux se poursuit encore. Un récent voyage effectué au Monténégro par l’un des voleurs présumés intrigue les policiers. Des dizaines d’entre eux tentent toujours d’identifier de possibles receleurs et un mystérieux commanditaire.












