Les démocrates font un retour inattendu à Miami. Eileen Higgins a remporté, mardi 9 décembre, la mairie de cette grande ville de Floride, Etat du sud-est des Etats-Unis qui a majoritairement voté pour Donald Trump aux trois derniers scrutins présidentiels. C’est une première depuis vingt-huit ans dans la capitale financière du « Sunshine State » (« l’Etat ensoleillé »).
Eileen Higgins s’est imposée avec environ 60 % des suffrages face au candidat républicain Emilio T. Gonzalez soutenu par l’actuel président américain, selon les projections de CNN et du quotidien Miami Herald. Elle devient la première femme à la tête de la ville. Son concurrent a déclaré l’avoir appelée pour la féliciter.
Cette victoire dans un Etat où Donald Trump passe la plupart de ses week-ends, dans sa résidence de Mar-a-Lago, vient prolonger une série de succès démocrates. Ceux-ci ont notamment remporté cet automne les élections au poste de gouverneur en Virginie et dans le New Jersey, ainsi que la mairie de New York.
A Miami, Mme Higgins, 61 ans, a promis « une gouvernance éthique et responsable qui produit des résultats concrets pour la population ». Son programme électoral comprenait la recherche de terrains appartenant à la ville, qui pourraient être transformés en logements abordables.
Un faible taux de participation
« Nous sommes confrontés, de la part d’élus, à des propos tellement déshumanisants et cruels, en particulier envers les populations immigrées », a déclaré Mme Higgins à l’agence Associated Press après sa victoire. « Les habitants de Miami en avaient assez », a-t-elle ajouté.
Son élection a été marquée par un taux de participation de 20 % seulement, dans une ville comportant une large population d’origine cubaine, traditionnellement acquise aux républicains.
La cote de popularité de Donald Trump a chuté à son plus bas niveau depuis son retour au pouvoir en janvier, notamment en raison du coût de la vie que les Américains imputent en partie à ses droits de douane, selon les sondages.
« Le résultat de ce soir est un nouveau signal d’alarme pour les républicains : les électeurs en ont assez de leur programme déconnecté de la réalité qui fait grimper les coûts », a déclaré Ken Martin, président du Comité national démocrate, dans un communiqué.











