Ce n’est qu’une infirme partie du front, mais c’est aussi le plus gros obstacle à surmonter pour les unités de l’armée russe engagées dans la conquête du Donbass, que Vladimir Poutine cherche à achever coûte que coûte. S’il n’y parvient pas aux termes du processus diplomatique en cours, ses troupes devront venir à bout du quart nord-ouest de l’oblast de Donetsk, toujours aux mains des forces ukrainiennes, où se trouvent Sloviansk et Kramatorsk, les deux derniers grands pôles urbains de la région industrielle et minière aux mains des forces ukrainiennes.
Pour protéger l’axe sur lequel se trouvent les deux villes, devenues les centres névralgiques de la logistique du front est, l’armée et les autorités ukrainiennes ont édifié un dispositif défensif que les analystes américains de l’ISW ont baptisé la « ceinture fortifiée de l’oblast de Donetsk ».
« C’est la partie la mieux défendue de toute la ligne de front, une véritable forteresse », explique Andreas Umland, chercheur à l’Institut national pour l’avenir de Kiev et à l’Institut suédois des affaires internationales, rappelant que les Ukrainiens ont eu onze ans pour la préparer, après avoir chassé les séparatistes prorusses de la région qui s’en sont brièvement emparés au printemps 2014. « Tout le paysage y est essentiellement modelé pour la défense, c’est pourquoi les Russes n’ont pas réussi à le conquérir, ni avec des supplétifs, ni avec des troupes régulières », poursuit-il.
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