Aux Etats-Unis, le changement climatique n’est plus dû aux activités humaines. C’est du moins ce que l’administration du président américain, Donald Trump, ouvertement climatosceptique, essaie de faire croire. Ces dernières semaines, l’Agence pour la protection de l’environnement des Etats-Unis (EPA) a supprimé toute mention du rôle des activités humaines et des combustibles fossiles sur sa page Internet très consultée concernant les causes du changement climatique. Désormais, elle n’évoque plus que des phénomènes naturels : le changement de l’orbite et de l’axe de rotation de la Terre, l’activité solaire, la réflectivité de la Terre ou les volcans.
Le consensus scientifique est pourtant irréfutable : le changement climatique en cours est entièrement provoqué par les activités humaines, les facteurs naturels le modulant seulement d’une année ou d’une décennie à l’autre, comme l’a montré le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. La grande majorité de ce réchauffement est due à l’usage de charbon, pétrole et gaz – le reste provenant de la déforestation et des changements d’usage des sols – qui rejettent dans l’atmosphère de larges quantités de gaz à effet de serre. Ce rôle prépondérant des fossiles est toujours reconnu dans une autre page Internet de l’EPA, consacrée au futur du changement climatique.
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