- Donald Trump a fait part jeudi de son exaspération face à l’absence de résultat des pourparlers pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
- Washington somme Kiev d’accepter des concessions territoriales qui pourraient comprendre une zone démilitarisée.
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Ukraine-Russie : la perspective de négociations relancée ?
Donald Trump perd patience. Le président américain a fait part jeudi de son exaspération face à l’absence de résultat des pourparlers pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Sa porte-parole Karoline Leavitt l’assure : « Il veut des actes
. »
« Le président est extrêmement frustré par les deux camps impliqués dans cette guerre, et il en a assez des réunions qui n’ont d’autre but que de se réunir
« , a déclaré à la presse Karoline Leavitt. « Il ne veut plus des paroles. Il veut que cette guerre prenne fin
« , a-t-elle poursuivi, alors que les discussions s’accélèrent. Donald Trump a déclaré mercredi que les dirigeants européens voulaient organiser une réunion sur l’Ukraine ce week-end, mais que la participation américaine n’était pas acquise.
Nous ne sommes toujours pas sûrs de savoir si une paix réelle peut être obtenue
Nous ne sommes toujours pas sûrs de savoir si une paix réelle peut être obtenue
Karoline Leavitt
« S’il y a une réelle chance de signer un accord de paix, si nous sentons que ces réunions méritent que quelqu’un des États-Unis y consacre son temps ce week-end, alors nous enverrons un représentant
« , a repris la porte-parole de l’exécutif américain. Avant de conclure : « Nous ne sommes toujours pas sûrs de savoir si une paix réelle peut être obtenue et si nous pouvons véritablement faire avancer les choses
« .
L’administration américaine a proposé il y a près de trois semaines un plan visant à résoudre la guerre, en reprenant des exigences majeures de Moscou. Kiev a remis en début de semaine (nouvelle fenêtre) une version amendée de ce texte comprenant des contre-propositions. Selon Volodymyr Zelensky (nouvelle fenêtre), les deux questions essentielles restant à négocier sont le contrôle de la région orientale de Donetsk, où se déroule l’essentiel des combats, et le statut de la centrale nucléaire de Zaporijia, occupée par Moscou dans le sud du pays.
Le président ukrainien a assuré que Washington « voit les forces ukrainiennes se retirer
» de la partie de la région de Donetsk qu’elles contrôlent encore et qui serait transformée en « zone économique libre
» ou « zone démilitarisée
« . En échange, l’armée russe se retirerait des zones sous son contrôle dans les régions de Soumy, Kharkiv et Dnipropetrovsk (nord, nord-est et centre-est), mais se maintiendrait dans celles de Kherson et Zaporijia (sud).
La région de Donetsk, contrôlée à plus de 80% par la Russie, et celle voisine de Lougansk, presque totalement sous son contrôle, sont l’objectif prioritaire du Kremlin en Ukraine. Moscou revendique depuis 2022 leur annexion, tout comme celle de deux autres régions du sud, celles de Kherson et Zaporijia, que les forces russes occupent partiellement. L’idée d’une zone démilitarisée dans des territoires que la Russie n’a pas réussi à conquérir en près de quatre ans d’intenses combats représenterait une concession majeure de Kiev, qui éviterait cependant d’y renoncer formellement.








