L’équipe de France féminine de handball n’aura finalement pas l’occasion de défendre son titre. Malmenées par une sélection allemande clinique (23-29), les Bleues se sont inclinées vendredi 12 décembre, à Rotterdam (Pays-Bas), en demi-finales des championnats du monde.
Pourtant données favorites, face à l’Allemagne, les Françaises ne sont jamais parvenues à mettre en place leur stratégie de percussion, dominées dans tous les compartiments du jeu. Si l’émotion a gagné les Allemandes dès la fin de la rencontre, qualifiées en finale d’un Mondial pour la première fois depuis 1993 – où elles s’étaient imposées –, les Bleues devront toutefois rester concentrées, pour espérer décrocher la médaille de bronze, dimanche, contre les Pays-Bas ou la Norvège.
Ce qu’il faut retenir
La vétérane de la sélection allemande s’est à nouveau montrée particulièrement efficace dans le dernier geste, en réussissant neuf de ses dix tirs tentés. De quoi lui offrir – et plutôt largement – le titre de meilleure marqueuse de la rencontre, avec de l’avance sur sa coéquipière Emily Vogel (5/9), mais aussi sur la Française Léna Grandveau (5/11), loin de ses standards. A 37 ans, Antje Döll demeure ainsi le meilleur élément offensif de l’Allemagne, avec désormais 48 buts inscrits lors de ce Mondial.
15e, 6-10 : Lisa Antl réussit sa première réalisation, à la suite de la cinquième signée par Antje Döll, moteur offensif des Allemandes, qui leur permet de creuser le plus grand écart de la première période.
30e, 12-15 : Alicia Toublanc avait pourtant réussi à remettre les Bleues à niveau, mais Lisa Antl et Emily Vogel offrent à l’Allemagne un nouvel écart confortable avant la pause.
48e, 18-23 : Antje Döll s’applique sur la ligne de penalty, et creuse encore l’avantage des Allemandes, qui se maintiennent sans encombre en tête.
60e, 23-29 : Lisa Antl aggrave une dernière fois l’écart lors de l’ultime action de la rencontre, avant de célébrer la qualification en finale aux côtés de ses coéquipières.
- Le chiffre. 32 %, contre 25 % et 23 %.
La statistique n’a rien de mystique, et se veut déterminante dans tout match de handball : la gardienne allemande Katharina Filter a affiché un bilan d’arrêts de 32 % (11/34), sans jamais être remplacée. Une performance considérable au regard de celles distillées par les gardiennes tricolores : Hatadou Sako (5/22), titulaire mais en difficulté, n’a pas été sauvée par sa remplaçante Floriane André (4/16).
Pour apprécier cette demi-finale, il suffisait probablement de l’observer du point de vue des Allemandes. Annoncées favorites, les Françaises ont complètement déjoué face à l’efficacité et la volonté de leurs adversaires, offrant un match tout de même tendu, qui récolte la note de « B », sur notre échelle de notation sportive allant de « A » à « E ».












