Plusieurs actes de malveillance sur le réseau SNCF perturbent la circulation des trains, depuis ce vendredi 26 juillet.
Plus de cinquante enquêteurs de la gendarmerie sont mobilisés pour tenter de trouver les coupables.
Les traces relevées sur les lieux de sabotage sont en cours d’analyse.
Depuis 24 heures sans interruption, les techniciens sont à pied d’œuvre. Ils doivent vérifier fil par fil les milliers de connexions hors d’usage. Pour eux, c’est une certitude : l’opération était préparée. Pour pénétrer à l’intérieur du poste d’aiguillage de Courtalain, dans l’Eure-et-Loir, l’équipe de malfaiteurs a découpé le grillage. Une fois à l’intérieur, ils savaient exactement quels câbles détruire. « Dans ces câbles, il y a tout un tas d’informations qui nous permettent de faire circuler les trains à 300 km/h en toute sécurité », explique Philippe Rannou, directeur de la maintenance et des travaux à LGV Atlantique.
Des lieux stratégiques
Les quatre lieux pris pour cible simultanément n’ont pas été choisis au hasard. Il s’agit de sites stratégiques situés sur les principales lignes à grande vitesse. Chaque sabotage ou tentative a eu lieu aux abords d’un poste d’aiguillage.
À Croisilles, dans le Pas-de-Calais, par exemple, une cinquantaine de câbles ont été brûlés, juste avant une bifurcation. Les lignes permettant de se rendre à Arras et à Lille sont alors affectées.
Ingérence étrangère ou acte militant ? Aucune piste n’est écartée. Une cinquantaine d’enquêteurs sont en première ligne pour identifier les potentiels suspects. De son côté, le ministre des Transports annonce une surveillance renforcée du réseau ces dernières heures : « Nous avons mobilisé environ un millier de cheminots et de cheminotes pour pouvoir surveiller le réseau. Nous avons mobilisé 250 agents de la sûreté ferroviaire, 50 drones », détaille Patrice Vergriete, ministre des Transports. « Les hélicoptères de la gendarmerie sont mobilisés également ». Le parquet de Paris a ouvert une enquête notamment pour dégradation par moyens dangereux, en bande organisée.