Après deux matchs de championnat, le Paris Saint-Germain (PSG) ne fait preuve d’aucune pitié. Victorieux au Havre 4-1 lors de la première journée de Ligue 1, les Parisiens ont fait exploser Montpellier, vendredi 23 août, en s’imposant 6 buts à 0 au Parc des Princes en ouverture de la 2e journée.
Ce PSG « new look » − comprendre sans Kylian Mbappé, parti au Real Madrid − s’est appuyé sur sa jeunesse, vendredi soir, avec notamment un doublé de Bradley Barcola (21 ans) et deux nouvelles passes décisives du Portugais Joao Neves (19 ans).
Le duo a frappé fort d’entrée : lancé par Barcola, Joao Neves a déposé son vis-à-vis avant de frapper en puissance pour trouver le poteau rentrant (1-0, 4e). Le PSG a poursuivi sur sa lancée avec une circulation rapide du ballon et un pressing étouffant. « On s’est encore améliorés » en pressing, dira d’ailleurs l’entraîneur Luis Enrique après le match. « Ce n’est pas obligatoire mais je vois que les joueurs aiment le faire désormais ».
Asencio en faux numéro 9
Montpellier n’a néanmoins pas démérité pour se sortir de ce guêpier et s’est offert un premier tir avec Téji Savanier à la 18e minute. Et un autre frisson avec une déviation par Khazri qui aurait pu accrocher le petit filet parisien (41e).
Mais Barcola avait asséné un deuxième coup de bambou à la 24e minute. Il a remonté le ballon, semblant bien seul dans un premier temps, avant de trouver une passe entre les jambes montpelliéraines vers Joao Neves, posté à l’entrée de la surface. Le Portugais recruté au Benfica Lisbonne a réalisé une subtile déviation vers Marco Asensio, le faux numéro 9 du soir qui a facilement transformé l’offrande (2-0). C’est déjà la quatrième passe décisive en deux matches de Ligue 1 pour Joao Neves.
Le milieu de terrain a aussi brillé par plusieurs récupérations, paraissant toujours positionné au bon endroit. Et l’autre homme du soir, Barcola, a continué son festival offensif et trouvé la barre (26e).
Paris a encore failli retomber dans ses travers sur coup de pied arrêté défensif, après le but sur coup franc concédé au Havre. Gianluigi Donnarumma, qui n’est pas sorti, a dû réaliser une parade réflexe, devant une défense prise de court (29e).
Entrée énergique de Désiré Doué
En début de seconde période, les Parisiens ont encore accéléré. Ousmane Dembélé est parvenu à centrer en bout de course pour Barcola qui marqua tranquillement son deuxième but de la soirée (3-1, 53e) et déjà son troisième en championnat cette saison.
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Cinq minutes plus tard, Achraf Hakimi a marqué le quatrième but en reprenant avec adresse un centre aérien de Nuno Mendes. Et dans la foulée, Warren Zaïre-Emery, 18 ans, est venu rappeler son talent en crochetant dans la surface avant de finir par un tir à ras de terre (5-0, 60e).
La fête n’attendait que Désiré Doué, recruté il y a une semaine auprès de Rennes, mais son entrée énergique et volontaire n’a pas abouti à un but. Le PSG a même concédé plusieurs occasions franches, que Donnarumma a bloquées.
Mais Lee Kang-in, entré en jeu, et déjà buteur au Havre, a remis les pendules à l’heure avec une frappe lointaine astucieusement placée au premier poteau (6-0, 82e). « On a été submergés », a reconnu le technicien montpelliérain Michel Der Zakarian.
« On n’a pas vu une star, mais seize stars »
« Je crois qu’on n’a pas vu une star, mais seize stars qui sont venues défendre les couleurs du PSG », a souligné Luis Enrique, comptant les cinq remplaçants entrés en jeu. « Seize stars en attaque, seize stars en défense, c’est la perfection, c’est ça qu’on recherche », a-t-il poursuivi dans une allusion, même s’il ne pas l’a nommé, au PSG version Mbappé.
En attendant les autres rencontres du week-end, le PSG, champion en titre, prend les commandes du classement avec six points. « Ça a été la soirée parfaite, c’était le retour au Parc des Princes après de longues semaines sans foot, et on a été tout à fait complet tant en attaque qu’en défense », a insisté l’entraîneur parisien.
Il est vrai qu’à chaque but, le Parc des Princes a un peu plus cédé à l’extase, et ce malgré la petite partie des tribunes fermée pour cause de fumigènes en fin de saison dernière, et malgré l’ambiance pesante de ce début de Ligue 1. Avant le match, des supporteurs ont brandi une banderole contre le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Vincent Labrune : « la blonde devenue moins conne que Labrune ». Il est reproché au dirigeant d’avoir cédé les droits TV de la Ligue 1 à DAZN, qui propose un abonnement jugé excessif par les supporteurs, à 29,99 euros par mois pour huit matchs par week-end.
